
Les FOUCART nous amènent en Belgique, dans la région wallonne du Hainaut, dans le village d’Oeudeghien vers 1620. Oeudeghien est aujourd’hui rattaché à la commune de Frasnes-lez-Anvaing.
La construction de la chapelle Notre-Dame du Buisson, où furent très certainement baptisés nos aïeux, est achevée en 1607. La statue de la Vierge Marie est fixée sur le tronc d’une aubépine, ce qui lui donne le nom de Notre-Dame du Buisson. Elle est financée par le comte Charles d’Egmont habitant le château de Lahamaide comme reconnaissance à la guérison miraculeuse de sa fille après une demande à Notre-Dame du Buisson. De nos jours plusieurs miracles lui seraient accordés dont le suivant:
Une cruelle épidémie vint en 1615 et en 1616 désoler Mons, la capitale du Hainaut. D’après de Boussu, elle s’introduisit à Mons par une femme étrangère venue de Wesel le 8 juillet 1615. Vinchant, dans ses Annales du Hainaut, nous en fait connaître les ravages : « Une horrible pestilence affligea misérablement la ville de Mons, et fut si aspre que durant l’espace de quatre ans qu’elle continua ravit au tombeau plus de dix mille personnes. À raison de quoy la dite ville fut rendue comme un désert, tant pour le nombre de personnes qui y moururent que pour les bourgeois qui se retirèrent hors d’icelle ville es lieux champestres. »
Une jeune fille d’Œudeghien avait été placée en service chez un bourgeois de la rue du Haut-Bois. La peste venait d’éclater dans cette rue et menaçait de s’y propager d’une façon aussi meurtrière que dans les autres quartiers de la ville, lorsque la servante engagea ses maîtres à recourir à l’assistance de Notre-Dame du Buisson ; elle leur raconta les faveurs insignes obtenues par ceux qui allaient les solliciter.
À cette époque les relations de voisinage gardaient encore l’empreinte de la fraternité chrétienne; aussi toute la rue n’hésita pas à se placer sous la protection si puissante de Celle qu’on n’invoque jamais en vain et fit le vœu de se consacrer à Notre-Dame du Buisson.
Jean Gallée, sur le rapport des gens de bien, c’est-à-dire de témoins consciencieux, déclare que dès ce moment « les habitants de la rue du Haut-Bois à Mons furent admirablement préservés de la peste. » Aussi pour marquer leur reconnaissance envers la Vierge d’Œudeghien, ils s’empressèrent d’accomplir leur promesse. En grand nombre ils se rendirent à la chapelle du Buisson pour y remercier la bonne Vierge de les avoir préservés des atteintes du terrible fléau.
Pour perpétuer le souvenir de la protection merveilleuse dont leur rue avait été l’objet, les habitants placèrent une statue de Notre-Dame du Buisson dans une niche pratiquée à la façade d’une des habitations. Non contents de l’érection de cette chapelle, les protégés de Marie constituèrent une pieuse confrérie sous le vocable de Notre-Dame du Buisson. Chaque année, le jour de la fête des saints apôtres Pierre et Paul, le 29 juin, les confrères se rendaient en corps précédés du tambour et de leur drapeau à la chapelle d’Œudeghien et y faisaient célébrer une messe solennelle. Vers la fin du XVIIIe siècle, ils se contentaient d’envoyer quelques délégués qui faisaient au nom de tous ce pèlerinage annuel. Les confrères de la rue du Haut-Bois avaient tenu en outre à contribuer à la décoration de la chapelle du Buisson. Ils y faisaient brûler un grand cierge de cire blanche qu’on portait chaque année à la procession, qui se faisait le 2 juillet. Sur le bassin en cuivre qui servait à le soutenir on lisait cette inscription : « Les confrères de la rue du Haut-Bois de la ville de Mons ont entretenu cette chandelle depuis 1616 ». Un médaillon attaché à ce cierge portait encore l’attestation de la reconnaissance des Montois : « Nostre-Dame du Buisson est de grand mérite contre la contagion. Confrairie de la rue du Haut-Bois à Mons ».
C’était, pensons-nous, la médaille gravée pour tous les membres de la confrérie. D’autres dons furent encore offerts par les Montois au sanctuaire d’Œudeghien, notamment quatre chandeliers en cuivre pour le maître-autel. En 1719, plus d’un siècle après l’établissement de leur pieuse association, les confrères donnèrent une lampe pour le sanctuaire et y gravèrent cette inscription : « Le voisin de la rue du Haut-Bois à Notre-Dame de Buisson †Mons 1719 ». Les confrères montois avaient pris à leur charge l’entretien du bénitier de la chapelle.
Source: extrait de l’ouvrage d’Anselme de Wonck : « Notre-Dame du Buisson à Œudeghien depuis l’origine du pèlerinage jusqu’à nos jours d’après de nombreux documents inédits »
13e génération:

Pierre FOUCQUART épouse Anthoinette BUISSON le 30 septembre 1644 à Oeudeghien en Belgique comme l’atteste l’acte de mariage ci-dessus.
12e génération:
14 ans plus tard à Oeudeghien nait leur fils Antoine FOUCART; il a sans doute de nombreux frères et soeurs aînés. Il épouse Marie Anne TRASNOIT dans le même village en 1693.
11e génération:
André FOUCART est la 3ème génération que nous voyons naitre en 1705 à Oeudeghien; il y passera toute sa vie avec Marie Anne DEFRASNE, épousée en 1728.
10e génération:
Noël FOUCART nait exactement 9 mois après le mariage de ses parents. Son mariage en 1766 a lieu à Oeudeghien bien qu’Augustine HOUSSIER, de 10 ans sa cadette, soit originaire du village de Pottes (aujourd’hui rattaché à Celles), à une 30aine de kilomètres. Noël décédera à 66 ans en 1795 et Augustine en 1810.
9e génération:
1772 est l’année de naissance de Noël Joseph FOUCART, fils de Noël et Augustine. Il sera le dernier de notre lignée à naître à Oeudeghien.

Son épouse, Marie Rose Joseph COGNET, fille d’un berger, est en effet du village voisin de Lahamaide, où les jeunes mariés s’installent en 1797.
8e génération:

Leur fils François Joseph FOUCART est donc baptisé à Lahamaide en 1802. Amélie BOUILLON, originaire de Bouvignies et Ostiches, est 10 ans plus agée que lui et a 34 ans lors de leur mariage à Wodecq en 1826; peut être est-elle déjà veuve. Amélie n’a que 42 ans lorsqu’elle décède. François Joseph, décédera au même âge en 1844 à Lahamaide.
7e génération:
Xavier FOUCART leur fils est notre dernière génération de FOUCART née en Belgique; Il n’a que 4 ans au décès de sa mère et 13 à celui de son père. On ne connait ni ses frères et soeurs ni qui a assuré sa tutelle.
On le retrouve manouvrier, émigré en France, en Seine et Marne à Coubert où il fonde une nouvelle souche de FOUCART avec Augustine TABOURET, qui lui donnera 10 enfants curtibehardiens entre 1861 et 1881, les 2 derniers ne vivant que quelques jours ou mois. Augustine est la fille de Désiré TABOURET, compagnon-charpentier dont on retrouvera la trace à Tours, en prison.
6e génération:
L’ainée Augustine FOUCART nait en 1861 à Coubert et y épouse Charles VINCENT en 1885. Son 1er frère est Adolphe FOUCART notre aïeul.


Adolphe est garçon marchand de volailles en 1888 lorqu’il épouse Clémence Adeline L’HOMMÉ, originaire de Bassevelle en Seine et Marne. Ils habitent à Paris au 21 avenue des Ternes. Ils n’auront qu’un enfant, une fille Georgette FOUCART en 1889 car ils divorcent en janvier de l’année suivante. Adolphe disparait donc du cercle familial et Clémence élevera seule sa fille Georgette, qui grandira à la baronnerie avec ses cousins de la grande fratrie BOSSANT.
On retrouve la trace d’Adolphe qui refait sa vie en 1893 à Montreuil avec Hedwige Marie WEISS, suissesse de Zoug, qui a accouché l’année précédente d’une petite Jeanne Pauline FOUCART, demi-soeur de Georgette, mais qui ne vivra qu’un an et décédera 3 mois après le mariage de ses parents.
En 1893, Adolphe est cocher et habite 67 rue de Saint Mandé à Montreuil. A son décès en 1912 à l’hopital Saint Antoine, il n’a que 50 ans. Il est alors domicilié 1 rue du gazomètre à Montreuil et exerce le métier de caoutchoutier.
La fratrie d’Adolphe se poursuit ensuite avec ses soeurs Adèle, femme de Jules COEUR, puis Berthe FOUCART en 1866, chocolatière, qui épouse Edouard TELLIER, également chocolatier.
Après Marie Louise en 1868 naitra Georges FOUCART en 1871, cocher livreur qui se marie en 1896 à Paris 19e avec Lina Bertha HUG, passementière d’origine suisse. Ils sont les arrière-grands parents de notre cousine Françoise DAUDEVILLE qui nous a partagé la photo suivante:

Suivront ensuite Alice et Edouard en 1874 et 1876 et enfin Pauline et Albert, 2 bébés qui ne vivront pas longtemps.
5e génération:

Georgette FOUCART nait donc en 1889 mais ne connaitra pas son père Adolphe. Georgette nait à Neuilly sur Seine au 25 rue de Sablonville, adresse de l’époque de ses parents.

Lorsqu’elle se marie en 1913 avec Gaston BRÉJON, l’adresse de son père est inconnue de la famille. En fait, il est décédé l’année précédente.