
Tilh est le berceau landais de la lignée PEYROUX qui y vécut depuis au moins le XVIIe siècle jusqu’à la naissance d’Antonin en 1808 au lieu-dit Le Petit Brasquet. Le village de Tilh est une très ancienne commune du canton de Pouillon. Situé à 25 kms de Dax et à 13 kms d’Orthez, Tilh appartient à la Chalosse, au sud du département des Landes.

Plusieurs lignées de PEYROUX sont installées dans les alentours de Pouillon, notamment à Peyrehorade, mais les liens entre elles ne sont pas établis à ce jour. On retrouve ainsi par exemple en 1908 un aubergiste « J. PEYROUX » à Dax, avenue Victor Hugo (aujourd’hui rue de l’Evêché):
Le village de Tilh est ancien et l’occupation du lieu date de bien avant l’ère chrétienne; la découverte de silex, tessons, poteries et amphores au lieu-dit Cap dou Yert atteste de l’implantation humaine à l’ère préhistorique.
D’après Albert Larroquette, la fondation du village date du XIIIe siècle sous Edouard Ier, roi d’Angleterre et duc de Guyenne, qui y possédait un château sur l’emplacement duquel fut construit le bourg actuel.
La maison féodale de Tilh était l’une des plus anciennes et l’une des plus puissantes de Gascogne:
- Gaillard de Tilh reçut un message d’Edouard II en lutte avec Philippe le Bel en 1294.
- Brun de Tilh fut appelé par Edouard II qui réclamait le secours de son épée en 1312 puis en 1317.
- Taillefer de Tilh fut récompensé par Edouard III en 1330 pour les preuves de son dévouement au service de son suzerain.
- Peyrot de Tilh combattait en 1378 sous Perducas d’Albret.
- Jeannot de Tilh était présent à une revue du comte de Foix en 1490
Il subsiste du château féodal les bases de l’ancien donjon transformé en clocher de l’église, la nef latérale droite de l’église, ancienne chapelle du château et la maison Lassalle, ancienne salle d’armes. Le bouche à oreille qui a traversé les siècles fait état d’un hypothétique souterrain allant de la maison Lassalle au lieudit « Gramont » à Ossages, mais son existence n’est pas avérée (La seigneurie de Tilh appartenait encore au XVIIIe siècle, au moment de la Révolution, au Duc de Gramont).
D’autres personnages plus ou moins célèbres sont issus de Tilh, ou y sont passés. Saint Vincent de Paul y fut nommé curé vers 1600 mais se démit de cette nomination pour ne pas heurter un compétiteur (un médaillon du Saint, sculpté par Cel le Gaucher est apposé sous le porche de l’église).
Le Chevalier De Sarps au XVIIIe siècle se distingua par ses poèmes gascons décrivant les courses landaises et l’un de ses probables descendants, Paul Desarps, fut bien plus tard premier magistrat de la commune.
Au XIXe siècle, le général Bernard Augustin de Cardenau fut fait baron d’Empire en 1812 et fut député des Landes en 1818.
Enfin le Chevalier de Saint Christau hérita du château de Villandrau au XVIIIe siècle. Il appartient aujourd’hui à la famille Champetier de Ribes.
Appartenant à la Communauté de communes du canton Orthe et Arrigans, au carrefour de la côte landaise du Pays Basque et du Béarn, Tilh est réputé depuis des temps immémoriaux pour ses fêtes et ses courses landaises.

Source: www.tilh.fr
11e génération:
Georges PEYROUX ou DUPEROUS nait vers 1669 dans le village de Tilh. Le village de Tilh accueillera les 4 générations suivantes d’enfants PEYROUX. Georges a au moins 2 soeurs, Marie de 4 ans sa cadette, et la petite Catherine née vers 1683.
Notre aïeul Georges du lieu-dit Beauregard se marie en 1701 avec Marie DUTASTET du village voisin de Pomarez.

Georges est valet puis métayer. Ils ont ensemble au moins 5 enfants entre 1703 et 1711, dont Germain PEYROUX en 1705. Georges décède vers l’âge de 65 ans en 1734.
Sa soeur Marie épouse Jean PEDUCASSE en 1702 et vit également à Tilh, au lieu-dit Bédouret. Elle décède à 60 ans à Laulhé, autre lieu-dit de Tilh.
La jeune Catherine est métayère. Elle accouche d’une fille en février 1707 mais décède 10 jours plus tard à Tilh au lieu-dit La Soureille où elle réside avec son époux, sans doute des suites de l’accouchement.

10e génération:
Germain PEYROUX se marie à 22 ans en 1727, toujours à Tilh, avec Catherine PEDUCASSE qui décède en 1728. Germain se remarie alors début 1729 avec Françoise DE LARTIGUE et ils ont au moins 8 enfants entre 1730 et 1745 dans le hameau de Laulhé à Tilh où ils résident. L’ainé de la fratrie nait en 1730; Il s’appelle Jean dit « Chinoy ».
9e génération:
« Chinoy » PEYROUX ou DU PEYROUX est également métayer et épouse en 1765 Catherine LAGOURGUE. De leur union naîssent au lieu dit Le Pin Bernard, qui ne vivra que 3 ans, notre aïeul Gabriel en 1771, puis Jeanne et Claire.
8e génération:
Gabriel PEYROUX sera lui aussi métayer. Il a 26 ans et épouse Marie DESTIZON, 20 ans, à Tilh, au Petit Brasquet. Marie est originaire de Cazenabe dans le village de Saint Girons en Béarn, du côté Pyrénées-Atlantiques. Leurs premiers enfants Antonin, Arnaud et Suzanne seront les derniers de la lignée à naître dans le village de Tilh, les suivants, Jeanne, Pierre et Jean étant baptisés dans le village maternel de Saint Girons entre 1818 et 1828.

SAINT GIRONS: L’habitat se déploie dans un paysage de coteaux où les bosquets de pins annoncent le département voisin, tout proche. A la limite entre Béarn et Chalosse, on trouvait Saint Girons il y a 2 siècles des bains aux vertus curatives qui soignaient « la frèbe, las esquinances et la chatique » [la fièvre, les angines et la sciatique]. Un dicton disait autrefois: « A Sent-Guironç ; Cinc clochèrs e quate sens clòchas ! » [A Saint Girons, cinq clochers et quatre cents cloches], ce qui laissait entendre que chacun donnait son interprétation personnelle par rapport à un même évènement.
Source : www.lebearn.net

7e génération:
Antonin PEYROUX nait en 1808 au Petit Brasquet à Tilh. Il est laboureur et épouse en 1833 dans le village voisin de Saint-Boës la jeune Agathe « de l’Hospice d’Orthez », qui exerce le métier de tisserande. Ils résideront à Saint Boës puis Saint Girons et enfin Ossages pour Antonin devenu veuf en 1862.

Agathe, arrière-grand mère de Tatie Rose et de Jean PEYROUX, a, selon leurs souvenirs de discussions de famille, « été trouvée bébé dans un bois, vêtue de beaux linges et recueillie par une famille paysanne de Saint Girons qui avait déjà quatre enfants ».

Une demande de recherche faite à Orthez en 1999 n’a pas permis de trouver plus d’information sur Agathe : « les Registres, actuellement en dépôt dans les archives du Centre Hospitalier d’Orthez et concernant les enfants abandonnés, les orphelins pauvres et les enfants placés dans les familles ne sont ouverts qu’à compter de l’année 1840 », soit près de 30 ans après l’abandon de la petite Agathe …
Sur l’acte de mariage d’Agathe et Antonin est indiqué parmi les témoins Jacques SAINT LAURENDE, agé de 74 ans, père nourricier de l’épouse mais nous n’avons pas retrouvé plus d’information le concernant.

D’après François COYNE, membre du Cercle Généalogique des Pyrénées Atlantiques, « il y a eu beaucoup d’enfants dits « trouvés » à Orthez, parce que cette ville était dotée d’importants couvents munis de « tours » dans lesquels les nouveaux-nés étaient déposés dans l’anonymat le plus absolu. Les enfants ainsi déposés étaient déclarés périodiquement par groupes de 20 ou 30. »
Agathe et Antoine ont quatre enfants Marie, Victor, Rose et Jacques dit « Cadétoun » qui naissent à Saint-Boës, au lieu-dit Lassallette.
6egénération :
- Marie PEYROUX, l’ainée ne vivra que 7 mois.
- Victor PEYROUX, né en 1837, décède avant le mariage de sa sœur cadette vers 1860 (?) lors de la guerre de Crimée (?). Il aura passé sept ans dans l’armée sous Napoléon III selon Jean PEYROUX.
- Rose PEYROUX épouse en 1862 Pierre BROCAS qui décède 2 ans après. Elle ne lui survivra qu’une dizaine d’années. Leur fille unique Elisabeth BROCAS née en 1863 se marie avec un peintre en bâtiment, Lucien SARRADE.



fille de Rose PEYROUX

fille d’Elisabeth BROCAS
- Leur fille, Marie-Thérèse SARRADE (1903-1987), était artiste peintre et professeur de dessin. Voici quelques oeuvres peintes par Marie-Thérèse SARRADE:
(1) Satan – (2) La harpe de David – (3) L’autel – (4) Le peintre – (5) Composition abstraite
- Jacques PEYROUX dit « Cadétoun » est le dernier-né des enfants d’Antonin et Agathe. Il naît en 1844, également à Saint-Boës. Il quitte le Béarn et s’installe à Bordeaux.

En 1869, Cadétoun épouse Jeanne LAVIGNE dite « Daounine », béarnaise issue de deux familles de paysans assez pauvres, comme son époux. Cadétoun et Daounine ont un seul enfant, Armand en 1872 date à laquelle on trouve leur trace au n° 9 rue des Incurables à Bordeaux (renommée aujourd’hui rue Elie Gintrac).



Retrouvez la branche béarnaise LAVIGNE par ici.
D’après les mémoires manuscrites de Jean Peyroux (1903 – 2001), petit fils de Cadétoun et Daounine:
Mon grand-père Jacques dit Cadet est né en 1844 à Saint Girons [Saint Boës sur son acte de naissance], minuscule village situé à la limite des Landes et des Pyrénées Atlantiques. C’est la vallée de l’Adour appelée Chalosse, pays fertile de polyculture et dont le climat permettait à cette époque la culture des seules variétés de maïs connues. Les Peyroux y avaient une petite exploitation agricole qui permettait à la famille composée du père, de la mère, de trois fils et d’une fille d’y vivre très chichement comme la plupart des familles paysannes d’alors. Le comportement suivant en donne une idée; Cadétoun qui était bien de sa personne allait le dimanche au bal à Tilh ou Baigts (prononcer Baïtch) distants de trois ou quatre kilomètres de chez lui. Mais il s’y rendait pieds nus pour ne pas user ses souliers qu’il portait sur son épaule et qu’il chaussait à l’entrée du bal. La petitesse de l’exploitation ne permettait pas de faire vivre tout le monde. Quand les enfants seraient devenus adultes, l’aîné devait succéder au père. La fille Rose se maria, le troisième s’engagea dans l’armée et fit la guerre de Crimée [?] et Cadétoun partit tenter sa chance à Bordeaux sachant lire et écrire et pour toute fortune ayant cinq francs en poche.D’après ses dires à cette époque, une chemise très ordinaire coutait 0,50 francs; il débutait dans l’existence avec un capital équivalent au prix de dix chemises.
Cadétoun exerce les métiers les plus divers, notamment comme apprenti chez un patissier puis glacier. Cela consistait à aller colelcter pendant l’hiver la glace dans les étangs et cours d’eau gelés et la stocker dans des glacières, des puits très profonds munis à leur partie inférieure d’une grille qui maintenait les glaçons et permettait à l’eau fondue de s’écouler. L’été, il allait chercher ce qui restait de glace pour fabriquer des mélanges réfrigérants servant à préparer glaces et sorbets.
Par « chance », lors de l’ouverture des hostilités en 1870, il a perdu une incisive et ne peut déchirer avec les dents les cartouches en carton du « Chassepot ». En juillet 1870, il est guide pour faire visiter Bordeaux aux Parisiens repliés.
Inapte au service actif, il est mobilisé dans une usine d’armement, où il manipule et fond du plomb pour fabriquer des balles pour l’armée, et reste employé après la défaite dans la fonderie du Hautoir. La direction fait boire du lait au personnel, à titre d’antipoison, ce qui inquiète Daounine, femme énergique.


Quand Daounine apprend que ce litre de lait quotidien est une mesure préventive contre le saturnisme, elle dit à Cadétoun: « Peyroux, tu demandes ton compte pas plus tard que demain ». Il trouve alors un emploi à la Raffinerie de sucre Abribat où travaillait déjà son beau-frère. Sa vie y continua régulière, monotone. Levé à quatre heures, déjeuner, départ à cinq heures, une heure de marche jusqu’à Sainte Croix. Début du travail à six heures, arrêt à midi et reprise à treize heures, fin de la journée à dix neuf heures, retour à pied à la maison à vingt heures, au lit à neuf heures du soir et six jours par semaine, aucune vacances sauf les fêtes légales.
Daounine bénéficie d’un petit héritage qui permet au couple d’acheter un fond de commerce de quincaillerie en 1889 :


Cette photo date de 1910 environ et a été prise devant la quincaillerie de Cadétoun, 66 ans, avec sa belle-fille Jeanne LÉONARD, 30 ans, épouse d’Armand PEYROUX, et son petit-fils Jean PEYROUX, 7 ans à l’époque. Nous sommes revenus en 2020 prendre une photo avec la petite fille et l’arrière-petit-fils de Jean:

Cadétoun est décrit par ses petits enfants comme un homme gai, affectueux et bon, toujours chantant :
L’abit trouvat
Un galand devers
Un caput de gland
Tricoteïl mericiel
Per l’hiver m’en servireil !
Adior Jeannette
Praube Jeannette
Oun bas a taou ?
A l’oustaou.
Cadétoun décède fin 1924 à Bordeaux. Daounine lui survivra 6 ans, et terminera sa vie au Bouscat, au n° 47 de la rue Victor Hugo.
5e génération :

Armand PEYROUX, fils unique de Cadétoun et Daounine, est énigmatique, secret et très peu démonstratif. Ses dons artistiques (musique, architecture, photographie) sont certains ; ses cahiers et ses dessins, méticuleux et soignés, en sont la preuve.
Durant son service militaire, il a beaucoup perfectionné ses connaissances musicales, en particulier le violon.
Alors qu’il est employé par un architecte à un niveau encore modeste, il demande la main de la fille du patron ! …Ce qui lui vaut d’être immédiatement licencié.
Il décide alors de quitter l’architecture (par dépit et chagrin dira son fils) et de faire carrière dans l’orchestre de l’opéra de Bordeaux. Mais, aucun poste de violoniste n’est disponible, par contre il manque un altiste. Qu’à cela ne tienne, Armand apprend l’alto, joue le soir à l’opéra et donne le jour des cours de musique. Cela lui assure des revenus modestes mais réguliers.
Il épouse Jeanne LÉONARD, en 1902 au Bouscat, lieu de résidence familiale des Léonard. Ils ont deux enfants, Jean (« Papi ») et Rose (« Tatie Rose »).
Jeanne décède de la tuberculose en 1914, laissant son mari avec deux enfants de 9 et 11 ans. Armand disparaît lui aussi prématurément, renversé en 1924 par une voiture en sortant de chez lui, peut être en allant chercher son grand fils à la gare.


4e génération:
Jean PEYROUX est entré au lycée de Bordeaux avec une bourse d’études qu’il n’a pu conserver durant sa scolarité qu’au prix d’un travail régulier bien noté.
Son voisin de banc en sixième est le jeune Albert GUIBERT, lui aussi boursier, qui épousera Simone BOULLAN, la cousine germaine de Denise SCHNEIDER, future femme de Jean.



Jean PEYROUX et Denise SCHNEIDER se marient en 1931 à Aubervilliers où ils résident au 18 rue des Gardinaux. Ils auront 3 enfants, Nicole, Jacques « Padou » et Claude et vivront à Colombes, 5 impasse Goublier.
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Rose PEYROUX, dite « Tatie Rose », est la sœur de Jean, de 2 ans son aîné. Rose est une très bonne pianiste et se destine à une carrière musicale.
Mais la mort de son père l’oblige à s’orienter vers le métier d’institutrice. Elle épouse en 1934 André SCHNEIDER, 1m56, son beau-frère par alliance. Ils n’ont pas eu d’enfant.
Retrouvez la branche SCHNEIDER au Pays de Bitche par ici.
André est le demi-frère de Denise SCHNEIDER, l’épouse de Jean PEYROUX.
A 20 ans, André est exempté du service militaire car souffre de « tuberculose pulmonaire » comme indiqué dans son livret militaire.
André est représentant de commerces en produits chimiques.
Il décède en 1959.
En 1968, Rose épouse en secondes noces son cousin Marcel DELLARD, « Tonton Marcel », également veuf.

3e génération:
Les 3 enfants de Jean et Denise – Nicole, Jacques et Claude PEYROUX – se marièrent respectivement en 1956, 1965 et 1974:



Retrouvez la branche berrichonne MASSé par ici.
2e génération:
Du mariage de Nicole et François naîtront Jean-Marc, Philippe et Elisabeth VALADON.
De Padou & Madou, Marie-Christine, Anne-Sophie et Géraldine PEYROUX.
De Claude et Francine, Marie-Hélène et Etienne PEYROUX.
1ère génération:
A venir: les cousins PEYROUX