4 souches BRÉJON se distinguent aujourd’hui;
– 1ère souche BRÉJON / BROYON / BREION (« buisson »?) dans l’Aisne à Pavant, dont nous sommes issus.
– 2ème souche dans le Sud-Ouest principalement en Charente et Charente-Maritime; on y trouve les origines de la famille BRÉJON de LAMARTINIERE et BRÉJON de LAVERGNÉE, lignée de notaires royaux pendant 400 ans depuis 1545.
– 3ème souche dans le Lyonnais sur laquelle nous n’avons pas d’information.
– 4ème souche dans l’Ouest dans les Pays de Loire et l’Ille et Vilaine:
Parmi les BRÉJON de Loire Atlantique, on trouve notamment la trace d’Abel BRÉJON, fils d’un couple de libraires, fabricant-vendeur d’eaux gazeuses et dépositaire de bières, présent entre les 2 guerres (à compter de 1929 ?) à Saint-Nazaire:

Abel BREJON naquit en 1894 à Cholet (49) et décéda en 1982 à Saint-Nazaire, deux ans avant son épouse nazairienne Constance Marie Mathurine MOYON (1891 – 1984).
Par ailleurs, nous sommes probablement liés à la branche d’Ille et-Vilaine comme Jean ROGER, me l’avait expliqué dans son message :
De: Jean ROGER à: Olivier BRÉJON
Date: 04/01/2000 12:18
Sujet: Les Bourniche à Pavant
Bonjour,
J’ai découvert en consultant votre site Internet que vous aviez parmi vos ascendants des BOURNICHE, à Pavant, dans l’Aisne (Hélène BOURNICHE, née vers 1767). Par ailleurs, votre page sur l’Histoire de Pavant mentionne également cette famille, qui tient dans cette paroisse le bail de la ferme de Pavant pour les seigneurs de VIEUXVILLE, jusqu’au début du 19ème siècle.
Or BOURNICHE est le nom de famille de ma mère, et je conduis actuellement des recherches systématiques sur ce patronyme assez rare. Aussi suis-je très intéressé par toutes les informations que vous pourriez me communiquer sur cette branche de Pavant, d’autant que « mes » BOURNICHE ne sont pas du tout originaires de l’Aisne, mais d’Ille et Vilaine en Bretagne.
D’après mes recherches sur Internet et sur Minitel, les deux grands foyers BOURNICHE sont l’Ille et Vilaine et l’Aisne / Seine et Marne, sans que j’ai pu déterminer à ce jour s’il s’agissait de deux foyers vraiment distincts. L’origine bretonne des seigneurs de (la) VIEUXVILLE, et le fait qu’ils possédaient des terres à Domalain, l’une des paroisses ou l’on retrouve les traces les plus anciennes de BOURNICHE en Ille et Vilaine, pourraient laisser supposer que des BOURNICHE sont venus à la suite de Robert de VIEUXVILLE, ou de ses descendants, s’installer à Pavant et alentours. A moins bien sûr que ce ne soit le contraire…
Peut être y-a t-il des informations complémentaires dans l’ouvrage sur l’histoire de Pavant (Cornette, 1929) dont vous vous êtes inspirés pour écrire votre chronique ? Dans ce cas, je vous serais très reconnaissant de bien vouloir me les communiquer, ou de m’indiquer ou je puis consulter cet ouvrage.
En consultant votre généalogie et vos « cousins », je n’ai pas trouvé de parenté avec mes ancêtres (presque tous originaires d’Ille et Vilaine). Mais bien sûr, je suis disposé à vous communiquer toute information que je pourrais découvrir sur les BOURNICHE de l’Aisne et d’ailleurs (j’ai reconstitué à ce jour jusqu’à 1637 certaines lignées de BOURNICHE à Domalain même).
Par ailleurs, quoi que domicilié en région parisienne, j’essaie de poursuivre quelques jours par an mes recherches aux Archives Départementales 35: si vos recherches vous conduisent vers la Bretagne, je peux y consulter et rechercher des actes concernant vos ascendants.
Merci d’avance pour votre aide,
Cordialement, et meilleurs vœux pour l’an 2000.
Jean ROGER
A noter que le Seigneur de la VIEUXVILLE concéda à la famille BOURNICHE un bail de fermage pour la ferme de Pavant, ce qui nous donne un lien supplémentaire entre les BOURNICHE de Pavant et le Seigneur de la VIEUXVILLE, et donc probablement entre les souches BOURNICHE et BRÉJON de l’Aisne et celles de l’Ile et Vilaine, autres terres appartenant au Seigneur de la VIEUXVILLE comme expliqué ci-dessous (source: Histoire de Pavant écrit par Charles CORNETTE en 1923, édité par souscription publique par la commune de Pavant en 1986):
Trois grandes familles furent les principaux propriétaires de Pavant de la fin du quinzième siècle au début du dix-neuvième.
Famille de Coutes de 1480 à 1581 :

Parmi eux, Louis de Coutes fût nommé en 1429, à l’âge de 15 ans, page de Jehanne d’Arc par le roi Charles VII. Il est possible qu’il ait hérité par la suite des terres de Pavant en récompense de ses services lors de la Guerre de Cent Ans. Ceci expliquerait comment Pavant est entrée dans le giron de la famille de Coutes, pour y rester pendant 5 générations. En 1581, Catherine d’O, la seconde épouse de Michel de Poisieu se remaria avec Robert de la Vieuville, breton d’origine, dont la famille allait devenir les nouveaux seigneurs de Pavant pendant 6 générations.
Ceci permet donc de supposer que les familles telles que les BOURNICHE et BREJON, travaillant pour le Seigneur Robert de la VIEUVILLE sur ses terres d’Ile et Villaine l’ont suivi pour venir s’installer et faire souche à Pavant, ce qui ferait de l’Ile-et-Villaine la région d’origine avant 1600 de Pierre BREJON le pavanais et de tous ses descendants…
Famille de la Vieuville de 1581 à 1763 :

Charles Ier hérita en 1612 de son père Robert de la Vieuville de la charge de Grand Fauconnier de France qui fît de lui le Surintendant des Finances de Louis XIII. Il fût un farouche opposant de Richelieu, mais ce dernier réussit à s’imposer et à l’évincer rapidement du ministère en 1624. Emprisonné, évadé, il fût gracié par Louis XIII en 1626.
Continuant à intriguer contre Richelieu, Charles de la Vieuville fût contraint à l’exil en Belgique en 1632. Il fût alors condamné à mort par contumace et ses biens confisqués. Néanmoins, cette confiscation épargna Pavant. Après la mort de Richelieu dix ans plus tard, il revînt en France et retrouva les faveurs de la Cour.
En 1702, le marquis René-François de la Vieuville, petit-fils de Charles Ier, concéda un bail pour la Ferme de Pavant. Les détenteurs du fermage furent successivement les familles Bailleux et Bourniche, jusqu’à la vente de la Ferme au début du XIXème siècle.
Les enfants et petits-enfants du marquis René-François de la Vieuville se désintéressèrent des terres de Pavant. Gabrielle-Anne de la Vieuville, qui porta comme sa tante le titre de la Tour-Pavant, convînt avec ses deux sœurs de vendre les terres. Ce qui fût fait en 1763, à Noël Florimont Huchet de la Bédoyère.
Famille de la Bédoyère de 1763 à 1815 :

Noël-Florimond Huchet de la Bédoyère mourut juste avant la Révolution.
Son fils Charles Marie Philippe Huchet de la Bédoyère se réfugia dans son château de Nogent, tout proche de Pavant, pendant toute la période Révolutionnaire. Il fut emprisonné quelques mois en 1794 puis les populations de Pavant et de Nogent L’Artaud, une de ses terres voisines, intervinrent pour lui sauver la vie.
Son fils cadet Charles Angélique « François » Huchet de la Bédoyère, héritier des terres de Pavant, devint célèbre pour son attachement à Napoléon: jeune général, il se distingua en se ralliant à Napoléon qu’il avait pourtant ordre d’arrêter. Arrêté et condamné à son tour, il fut fusillé à l’âge de 29 ans et avec lui disparaissait le dernier Seigneur de Pavant.
Il avait en 1813 vendu la ferme de Pavant à Jean-François Léguillette, maire du village. Elle resta la propriété de ses descendants jusqu’en 1902.