Frédéric Joachim MANTEL et son épouse Virginie DALOSE achètent un fond de commerce à Chateau-Thierry en 1869. Cet achat va mener MANTEL en prison pour 3 ans, condamné pour extorsion de signature.
Frédéric MANTEL est le petit frère de notre aïeul Pierre Gabriel MANTEL, tous 2 nés à Pavant. Joachim épouse Virginie en 1858 à Château-Thierry; elle n’a pas encore 16 ans et lui déjà 26.
Frédéric est luthier; il travaille comme ouvrier fabricant d’instruments de musique, ce qui lui assure un salaire confortable, soit environ 3 francs par jour en 1860.
Son épouse Virginie est piqueuse de bottines. Ils auront 3 garçons et 5 autres enfants décédés en bas âge entre 1859 et 1868.
En décembre 1867, les époux MANTEL acquièrent un fond de commerce à Château-Thierry … mais les affaires ne prospèrent pas et l’aventure ne dure que 7 mois; ils sont obligés de revendre en 1868, n’ayant pas encore remboursé tout leur achat à l’ancien propriétaire et supportant des créances de plusieurs fournisseurs dont Joseph LEBLOND, 55 ans, négociant en vins auquel ils doivent 74 francs de l’époque…
Au procès qui se tient en juin 1869 pour avoir pris leur créancier LEBLOND dans un guet-apens et lui avoir extorqué une fausse reconnaissance de paiement de factures, sans compter les 2 tonneaux de vin « gratuits » commandés en sus, Frédéric MANTEL est déclaré coupable avec circonstances atténuantes et comdamné à 3 ans de prison tandis que son épouse Virginie est acquittée.
Eté 1873, son époux est sorti de prison depuis 1 an mais Virginie décède et laisse 3 garçons de 6, 11 et 12 ans.
2 ans plus tard, Frédéric se remarie à Paris avec Louise RAMILLY, veuve de 39 ans, originaire de Chably en Bourgogne et reprend son métier de luthier.
1881, Léontine, jeune fille de 21 ans issue du premier mariage de Louise RAMILLY, décède brutalement car son corps est retiré des eaux du Rhône.
1882, Albert Célestin, 20 ans, deuxième fils de Frédéric MANTEL, est apte au service militaire mais dispensé car son frère aîné est déjà en train de faire son service. Albert sera condamné cette année-là à 8 jours de prison à Amiens pour vagabondage. On retrouve ensuite sa trace comme plombier à Lyon où il se marie 3 ans plus tard.
Le troisième et dernier fils MANTEL, Edouard Emile, sera fabricant d’instruments de musique … comme l’était son père Frédéric Joachim avant de se lancer pendant quelques mois dans le commerce qui l’amena en prison.
Les racines du pissenlit 