Glaner n’est pas voler

Nous sommes au coeur de l’été 1759, le 23 août, près de Pavant. Marie Anne RAHAULT, presque 50 ans, est en train de glaner du blé dans un champ et la douleur d’une lourde pierre qui s’abat dans son dos la met quasiment à terre. S’ensuivent les coups de poings qui la laissent en piteux état.

Marie Anne est une petite fille de Massé MANGON (1647 – 1723), laboureur à Citry (77) et aïeul de notre branche MANTEL:

Etienne PÉRICART, vigneron, est l’époux de Marie Anne. Il porte plainte au nom de son épouse contre son agresseur qui est Pierre GALLOT, propriétaire du champ habitant le village voisin de Salnove:

L’article est issu d’un inventaire des archives de Seine-et-Marne datant de 1875 qui a retranscrit ces évènements pour la période du siècle précédent antérieure à 1790 (SUPPLÉMENT A LA SERIE B – BAILLIAGES ET PRÉVOTÉS):

Marie Anne était donc en train de glaner du blé selon le témoignage de son époux; le glanage est le ramassage des céréales, de la paille ou des grains laissés au sol après la moisson. C’est légal et non du vol contrairement au maraudage qui consiste à prendre les fruits ou céréales qui ne sont pas encore détachés des arbres ou du sol.

Nous ne saurons pas ce qui a déclenché la colère de Pierre GALLOT envers Marie Anne RAHAULT mais ce fut assurément une journée difficile pour notre glaneuse.

Tableau: « Des Glaneuses » de Jean-François MILLET en 1857

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