Parmi plus de 1000 mariages de nos aïeux célébrés depuis 1600, plus d’ 1/4 l’ont été au mois de février. Viennent ensuite les mois de janvier et novembre parmi les mois privilégiés. Se marier au cœur de l’hiver est – ou était plutôt – le plus courant et cela s’explique d’une part sans doute parce que les travaux agricoles étaient beaucoup moins intenses à cette période que les autres mois de l’année et d’autre part parce que les interdits religieux disqualifiaient plusieurs autres mois de l’année pour se marier.

Jusqu’à 1800, le mois de février est de très loin le mois favori avec jusqu’à 1/3 des mariages concentrés sur ce mois entre 1700 et 1800. A l’inverse, très peu de mariages en décembre et mars – avril, ceci pour des raisons religieuses. En effet, décembre est le mois de l’Avent, période de 4 semaines précédant Noël où les mariages catholiques sont interdits. De même, les mois de mars et avril correspondent à la période du Carême qui démarre avec le mercredi des Cendres et dure 40 jours jusqu’à Pâques. Pendant le Carême, les mariages catholiques sont également interdits.

A partir du 19ème siècle, cette répartition commence à s’inverser; même si le mois de février reste le mois privilégié, il ne représente plus que 1/5 des mariages (19%) entre 1800 et 1850. Le mois de juin concentre alors presque autant de mariages.
Pour la période récente de 1850 à nos jours, février est revenu dans des proportions normales (1/12 des mariages de l’année) et les mois d’été de mai, juin et juillet se sont naturellement imposés en concentrant sur 3 mois près de la moitié des mariages de annuels.
Les interdits religieux sont beaucoup moins suivis, avec des mois d’avril et décembre qui ont vu leur nombre de mariages célébrés augmenter et une tendance affirmée pour se marier aux beaux jours.