Carnaval vient d’une expression latine (carne levare) qui veut dire « enlever la viande ». Si ce jour est devenu un jour de fête, c’est précisément parce qu’il fallait en profiter, festoyer et faire bombance avant que la viande et les repas trop riches ne soient interdits.
La période de Carnaval se clôt en effet le jour du Mardi gras, veille du Carême, cette période de quarante jours de jeûne avant l’anniversaire de la mort puis de la résurrection du Christ à Pâques.
Pour mieux faire la fête et le fou, on prend l’habitude de se déguiser : derrière un masque, toutes les barrières sociales, d’âge ou de fortune disparaissent !
Les croyances ancestrales assurent que le bruit et les danses de Carnaval favorisent la prospérité. Pendant cette période de lien entre les vivants et les morts (évoqués par les masques), il ne fallait ni brûler les os des bêtes ni les donner à manger aux chiens : il valait mieux les enfouir dans une écurie, comme autant de graines symboliques des animaux à naître.
Carnaval se terminait souvent par un feu. Pour s’assurer de bonnes moissons à venir, on conseillait de sauter par-dessus le feu, le plus haut possible, ou bien d’emporter des cendres et d’en répandre dans les champs.
Dès le Moyen-âge, on a construit de grands mannequins, appelés rois de Carnaval, que l’on faisait défiler dans les rues en grande joie. A la nuit tombée, le pantin était jugé par un tribunal improvisé puis brûlé car il évoquait à la fois les bêtises de chacun et la fin de l’hiver.
Le bœuf gras paraît être une vieille tradition du carnaval de Nantes. On le voit défiler, par exemple en 1920, 1921 et 1923. Les bœufs gras du carnaval de Nantes reçoivent un nom de baptême pour la fête : Carabin 1er, Sa Majesté Gros-Plan 1er, Mironton…
La photo initiale regroupe notre grand-père Louis HAMON, entouré de ses amis au carnaval de Nantes en 1920.