De Bordeaux … à Vesoul

Au 31 rue Notre Dame à Bordeaux est née notre aïeule Marie RENOUD en 1799 mais pas de trace à Bordeaux du mariage de ses parents Jean RENOUD et Françoise CIBER, ni de leur décès, aussi est-il difficile de progresser dans cette branche car elle n’est probablement pas bordelaise…mais d’où peuvent venir ses parents ?

Seul indice utilisable dans son acte de naissance, la présence en tant que témoin de Marie CIBER, tante maternelle de la nouvelle-née, et épouse d’Antoine BONNET. Pas de trace de leur mariage non plus …

Mais, en cherchant les mariages CIBER à Bordeaux à la même époque, on retrouve le mariage d’une « Marie Anne SIBERT avec Jacques GAUDICHEAU en 1804 ». Par chance, il se trouve qu’il s’agit bien de la tante Marie CIBER car elle est indiquée comme étant veuve d’Antoine BONNET. Y sont également indiqués ses parents – Baptiste SIBERT (+) et Thérèze ROYÉ qui vit avec elle – et sa date de naissance, le 10/12/1762 à Bordeaux:

Remariage de Marie Anne SIBERT – 1804

Nous avons donc cette fois le nom des grands parents de Marie RENOUD via le remariage de sa tante. Mais pas de trace du mariage des grands parents Baptiste SIBERT et Thérèze ROYÉ.

Sur l’acte de naissance de sa tante en 1762, nous trouvons cependant une information précieuse; (Jean) Baptiste SIBERT, le père, y est indiqué comme soldat au Régiment de Montmorin :

Naissance de Marie SIBERT – 1762

En recherchant les mariages SIBERT sur Bordeaux, on y retrouve la trace de la fratrie des enfants de Jean Baptiste et Thérèse la bien-nommée:

  • Julie épouse Bertrand LAGRANGE en février 1772
  • Louise épouse René MÉNANT en avril 1776
  • Françoise notre aïeule épouse donc Jean RENOUD …à une date inconnue
  • François épouse Pétronille BRISSON en 1787 et veuf précocément, se remarie avec Jeanne RABOT en 1794
  • et Marie Anne SIBERT, veuve d’Antoine BONNET, se remarie avec Jacques GAUDICHEAU en 1804

Egalement dans les archives de Bordeaux, on trouve en octobre 1816 au 23 rue Tronqueyre le décès de leur mère Thérèse ROYÉ – veuve de Jean Baptiste qui exerçat le métier de boucher – et dont on apprend qu’elle est née en 1730 à Gênes en Italie !

Décès de Thérèse ROYÉ – 1816

En consultant les archives du Régiment de Montmorin sur www.mémoiresdeshommes, on y retrouve Jean Baptiste SIBERT dit « Baptiste »; il s’est enrôlé le 20 août 1757 pour 6 ans et ses parents sont nommés « Claude et Martine SIBERT » (on ne connait donc pas le nom de famille de sa mère). Il est indiqué âgé de 30 ans et originaire du village d’Anchenoncourt dans la région de Vesoul, de l’autre côté de la France :

On ne sait pas vraiment comment le soldat « Baptiste » s’est retrouvé à Bordeaux en partant de son village franc-comtois, mais on peut supposer que son engagement de soldat lui a fait rencontré sa future épouse génoise lorsque son régiment s’engagea en Corse lors de la guerre de 7 ans :

En 1754, le régiment de Montmorin était au camp de Plobzheim, en Alsace. Au début de la guerre de Sept Ans, il est dirigé, en 1756, sur Toulon, il s’embarqua au mois d’octobre pour la Corse, et, arrivé à Calvi le 1er novembre, il releva immédiatement les postes occupés par les troupes de la république de Gênes. Voici ce qui avait déterminé cette expédition. En 1755, les Corses, fatigués du manque d’unité qui marquait les actes de leur gouvernement, avaient jeté les yeux sur Pascal Paoli, alors officier au service de Naples, et lui avaient remis le pouvoir. Cette haute position avait excité l’envie d’un autre chef corse, nommé Mario Emmanuele Matra, qui bientôt réunit ses partisans et commença, contre Paoli, une lutte acharnée. Cette guerre civile parut aux Gênois une bonne occasion pour rétablir leur puissance dans l’île, et ils fournirent des secours à Matra. Mais, celui-ci ayant été tué dans un combat en février 1756, ses partisans se dispersèrent, et la république de Gênes, craignant de voir ses villes du littoral attaquées par Paoli vainqueur et irrité, appela la France à son secours. Le ministère français, qui soupçonnait ou qui feignait de croire que les Anglais avaient des desseins sur l’ile, accueillit avec empressement la demande des Gênois, et envoya en Corse Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries avec 3 000 hommes. Les Français, pendant un séjour de deux ans dans l’ile, observèrent la plus exacte neutralité entre les Corses et leurs anciens oppresseurs, et se firent aimer des populations au milieu desquelles ils vivaient. Ils remirent les places qu’ils occupaient aux Gênois, en février 1759, et repassèrent sur le continent, laissant derrière eux, parmi les Corses, le désir, si la liberté devait être perdue, de devenir Français.
Le régiment de Montmorin resta employé à la garde des côtes de la Provence depuis mars 1759 jusqu’en mai 1761.
Il fut alors envoyé dans l’Aunis, et, au printemps de 1762, il fit partie du corps d’armée de 10 000 hommes que Louis XV, en vertu du pacte de famille, envoya au secours du roi d’Espagne, engagé dans une guerre avec le Portugal et l’Angleterre. Le régiment de Montmorin assista au siège d’Almeida, et rentra en France la même année.
L’ordonnance du 10 décembre 1762 lui donna le titre de la province d’Ile-de-France, que d’autres corps avaient déjà porté (source: wikipedia).

En feuilletant les archives d’Anchenoncourt en Haute Saône, la fratrie SIBERT se reconstitue, sous le patronyme ici orthographié CHYBERT, et on y trouve 7 frères et soeurs; François, Françoise, Anne, Elisabeth, Jean Nicolas, Béatrice et notre aïeul Jean Baptiste CHYBERT.

On y apprend cette fois que leur mère Martine se nomme Martine DARD. Martine décède en 1746 à l’âge de 67 ans à Anchenoncourt, Claude son époux est présent à ses obsèques.

Des recherches d’autres généalogistes publiées sur Geneanet nous permettent de retrouver le mariage de Claude et Martine dans le village voisin de Menoux en 1707. Y sont mentionnés parmi les témoins Anne CHYBERT la soeur de l’époux, Jean-François DARD le frère de l’épouse ainsi que Jeanne LE PETIT, la mère de l’épouse :

Mariage CHYBERT – DARD 1707

Dans les archives de Menoux, se trouve également le décès de Jeanne LE PETIT en 1722 à l’âge d’environ 70 ans. Il est précisé qu’elle est la veuve d’Edmé DARD:

Via Geneanet, la trace du décès de son époux se retrouve dans le village de Buffignécourt en date du 18 janvier 1704 via un acte rédigé en latin:

Nous avons donc reconstitué 3 générations de la branche maternelle CIBER / SIBERT / CHYBERT de Marie RENOUD, notre aïeule née au 31 rue Notre Dame en Bordeaux, et cela nous a amené à passer par Gènes, Toulon jusqu’aux villages franc-comtois de Menoux, Buffignécourt et Anchenoncourt.
Pour la branche paternelle RENOUD, les recherches restent à mener …

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