En 1919, Robert BOUCHER a déjà 16 ans et vit à Dunkerque avec sa mère Hélène Séraphine LE ROY, 42 ans – déjà veuve de Léopold BOUCHER et de Jean-Baptiste VINCE – et ses 2 sœurs ; Germaine son aînée, âgée de 24 ans et Marie qui n’a que 6 ans.
Les compositions françaises de son cahier de rédaction sont datées de fin 1918 – début 1919 et les thèmes traités sont très marqués par la Guerre qui vient tout juste de se terminer :
- « Comment fut accueillie à Dunkerque la nouvelle de la signature de l’armistice avec l’Allemagne ? »
- « Etablissez un rapprochement entre vos impressions, vos sentiments, vos souhaits à la fin de l’année 1917 et à la fin de l’année 1918… »
Le thème de la composition qui suit est bien différent et nous donne une image de la Brière il ya a une centaine d’années …

« La Brière » par Alphonse de Châteaubriant, 1923:

La Brière, édition de 1923
II
« (…) Les treize mille hectares de Brière sont la propriété des dix-sept communes riveraines.
Elles le sont par des titres, – et vous le savez pour le sûr aussi bien que moi, – qui lui ont été accordés par le Duché de Bretagne, exactement en l’an 1462.
Ces titres, avec tous leurs articles, ont été confirmés par le roi Louis XVI. Cela est si vrai que vous n’avez pas le droit, vous l’étranger, de mettre le pied sur les platières.
Et ces titres, ces lettres patentes ne sont pas seulement dans notre poche, mais cinq cent ans de jouissance les ont inscrits dans la caboche du Briéron, qui ne connaît que son droit de tourber pour lui, de couper ses roseaux, de pêcher son poisson et de vivre dans ses piardes sans y être troublé par personne ! (…) »